Virgilio
in Georgiche, libro IV
Quando si dia il caso che
per trista malattia
languiscono i corpi (ché
natura anche a loro dié i
nostri malanni), te ne
accorgerai da non dubbi
segni. Da un momento
all'altro le ammalate
diventano d'un colore, e
un'orrida macilenza le
deforma nel volto; si dànno a
portar via dalle case i
cadaveri delle morte e far
mesti funerali; o pendono
attaccate pé piedi torno torno
alle porte, o se ne stanno
stufate in casa tutt'il giorno,
sbalordite dalla fame
e impigrite dal freddo.
Odesi anche un ronzio
più mesto del solito
e continui lamenti.
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Paul Valery
L'ape
Quale che sia, e mortale,
e fina la tua punta,
il mio cestello tenero
non ti velo, ape bionda,
che d'un sogno di trina.
Pungi al seno la bella
mela, cui posa Amore
e vi langue o vi muore;
alla mia carne tonda
e ribelle che affiori
di me vermiglia un poco.
D'un alacre tormento
bramo l'offesa; meglio,
cresciuto e vivo, un male
che una sopita pena.
Illumini il mio senso
l'infima sveglia d'oro,
di cui se privo, Amore
perisce o s'addormenta.
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Victor Hugo
Le manteau impérial
Oh! Vous, dont le travail est joie,
Vous qui n'avez pas d'autre proie
Que les parfums,souffles du ciel,
Vous qui fuyez quand vient décembre,
Vous qui dérobez aux fleurs l'ambre
Pour donner aux hommes le miel,
Chastes buveuses de rosée,
Qui,pareilles à l'épousée,
Visitez le lys du coteau,
O soeurs des corolles vermeilles,
Filles de la lumière,abeilles,
Envolez-vous de ce manteau!
Ruez-vous sur l'homme,guerrières!
O généreuses ouvrières,
Vous le devoir, vous la vertu
Ailes d'or et flèches de flamme,
Tourbillonez sur cet infâme!
Dites-lui : ''Pour qui nous prends-tu?''
''Maudit ! nous sommes les abeilles
Des chalets ombragés de treilles
Notre ruche orne le fronton;
Nous volons dans l'azur écloses
Sur la bouche ouverte des roses
Et sur les lèvres de Platon.
''Ce qui sort de la fange y rentre,
Va trouver Tibère en son antre
Et Charles IX sur son balcon.
Va ! Sur ta pourpre il faut que l'on mette
Non les abeilles de l'Hymette,
Mais l'essaim noir de Mountfacon!''
Et percez-le toutes ensembles
Faites honte au peuple qui tremble,
Aveuglez l'immonde trompeur,
Acharnez-vous sur lui, farouches,
Et qu'il soit chassé par les mouches
Puisque les hommes en ont peur!
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Jean de la Fontaine
Les Frelons et les Mouches à miel (à l'oeuvre, on connaît l'artisan)
Quelques rayons de miel sans maître se trouvèrent:
Des frelons les réclamèrent.
Des abeilles s'opposant,
Devant certaine guêpe on traduisit la cause.
Il était mal aisé de décider la chose:
Les témoins déposaient qu'autour de ces rayons
des animaux ailés,bourdonnants,un peu longs,
De couleur fort tannée, et tels que les abeilles,
avaient longtemps paru. Mais quoi! Dans les frelons
Ces enseignes étaient pareilles.
La guêpe ne sachant que dire à ces raisons,
fit enquête nouvelle,et, pour plus de lumière,
Entendit une fourmilière.
Le point n'en fut point éclairci.
«De grâce, à quoi bon tout ceci?
Dit une abeille fort prudente.
Depuis tantôt six mois que l'affaire est pendante,
Nous voici comme aux premiers jours.
Pendant cela le miel se gâte.
Il est temps désormais que le juge se hâte:
N'a t-il point assez léché l'ours?
Sans tant de contredits, et d'interlocutoires,
et de fracas et de grimoires,
Travaillons, les frelons et nous:
On verra qui sait faire, avec un suc si doux,
des cellules si bien bâties».
Le refus des frelons fit voir
Que cet art passait sans savoir;
Et la guêpe adjugea le miel à leurs parties.
«Plût à dieu qu'on réglât ainsi tous les procès!
Que des turcs en cela on suivit la méthode;
Le simple sens commun nous tiendrait lieu de code:
Il ne faudrait point tant de frais;
Au lieu qu'on nous mange, on nous gruge,
on nous mine par des longuers;
On fait tant, à la fin , que l'huître est pour le juge,
les écailles pour les plaideurs».
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Poesia anonima anacreontea
Eros un giorno
non vide un'ape
fra le rose, e fù punto
al dito. Strillò,
sbattè le mani,
volò di corsa
dalla bella Citerea
e disse:«Ahi ,mamma!
Io sto per morire !
Un piccolo drago con le ali
mi ha ferito: lo chiamano ape,
i contadini! ».
E lei rispose: «Se il pungiglione
di un'ape ti fa tanto male,
quanto pensi che soffrano,
Eros, quelli che tu ferisci?».
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Pablo Neruda
Bianca ape, ebbra di miele, ronzi nella mia anima
e ti avvolgi in spirali lentissime di fumo.
Io sono il disperato, la parola senz'eco,
quegli che ha perso tutto, dopo aver tutto avuto.
Sei la fune in cui cigola la mia ultima brama.
Nel mio deserto vivi come l'ultima rosa.
Ah silenziosa.
Chiudi gli occhi profondi dove aleggia la notte.
E denuda il tuo corpo di statua timorosa.
Possiedi occhi profondi dove vola la notte,
fresche braccia di fiori ed un grembo di rosa.
I tuoi seni assomigliano alle conchiglie bianche.
E sul tuo ventre dorme una farfalla d'ombra.
Ah silenziosa.
(inviata da Antonio Martino)
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Florian
La coquette et l'abeille
Chloé,jeune et jolie,et surtout fort coquette,
Tous les matins,en se levant,
Se mettait au travail, j'entendes à sa toilette,
Et là, souriant, minaudant,
Elle disait à son cher confident
Les peines, les plaisirs, les projets de son âme.
Une abeille étourdie arrive en bourdonnant.
Au secours! Au secours! crie aussitôt la dame:
Venez, Lise, Marton, accourez promptement.
Chassez ce monstre ailé.Le monstre insolemment
Aux lèvres de Chloé se pose.
Chloé s'évanouit, et Marton en fureur
Saisit l'abeille, et se dipose
A l'écraser.Hélas! lui dit avec doucer
L'insecte malheureux, pardonnez mon erreur;
La bouche de Chloé me semblait une rose,
Et j'ai cru...Ce seul mot à Chloé rend ses sens.
Faisons grâce, dit-elle, à son aveu sincère:
D'ailleurs sa piqûre est légère;
Depuis qu'elle te parle à peine je la sens,
Que ne fait-on passer avec un peu d'encens?
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Florian
La guêpe et l'abeille
Dans le calice d'une fleur,
La guêpe un jour voyant l'abeille,
S'approche en l'appelant sa soeur.
Ce nom sonne mal à l'oreille
De l'insecte plein de fierté,
Qui lui répond:Nous soeurs ! ma mie;
Depuis quand cette parenté?
Mais c'est depuis toute la vie,
Lui dit la guêpe avec courroux:
Considérez-moi, je vous prie,
J'ai des ailes tout comme vous,
Même taille, même corsage,
Et, s'il vous en faut davantage,
Nos dards sont aussi ressemblants.
Il est vrai, répliqua l'abeille,
Nous avons une arme pareille,
Mais pour des emplois différents.
La vôtre sert votre insolence,
La mienne repousse l'offense;
Vous provoquez,je me défends.
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